28 oct. 2011

Jean Charest doit modifier le décret et utiliser la loi sur les commissions d’enquête

27 octobre 2011Les nouvelles brèves, À l'Assemblée nationale, À la Une

« La juge Charbonneau n’a pas à se mettre à genoux devant le premier ministre pour demander une modification du décret, cette responsabilité incombe à Jean Charest. S’il est sérieux, il modifiera, dès mercredi prochain, le décret du Conseil des ministres pour donner à la juge France Charbonneau le pouvoir de contraindre des témoins. Il faut suivre la Loi sur les commissions d’enquête ». C’est ce qu’a déclaré le député de Verchères et porte-parole de l’opposition officielle en matière de sécurité publique, Stéphane Bergeron, réagissant à la déclaration du chef libéral faite hier dans le cadre du congrès des membres du Parti libéral du Québec. 
Depuis l’annonce faite par le gouvernement mercredi dernier, plusieurs voix du milieu juridique ont dénoncé l’usurpation faite par le gouvernement qui tente de faire croire que c’est une commission d’enquête. Hier, le Barreau du Québec, l’ordre professionnel dont est membre le premier ministre Charest, a clairement indiqué que cette commission n’en est pas une puisqu’elle n’a pas les pouvoirs d’une commission d’enquête.
 Pour l’opposition officielle, il est impératif que ce pouvoir de contraindre des témoins ne soit pas accordé en cours de travaux, mais dès maintenant. « Les propos du ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, faits ce matin sont pour le moins préoccupants, lui qui dit que la juge doit d’abord débuter ses travaux pour voir si ce pouvoir de contraindre des témoins sera nécessaire. Il est terminé le temps de la fuite en avant. Ça fait plus de deux ans qu’une véritable enquête publique est réclamée et nécessaire », a souligné le porte-parole. 
Le député de Verchères note aussi qu’il faut tout de même se méfier d’une telle déclaration faite dans un cadre hautement partisan. « Comment peut-on faire confiance à Jean Charest? Est-ce, encore une fois, une façon pour lui de se défiler sous la pression de ses militants? Il est devenu assez clair que Jean Charest gouverne davantage pour les intérêts du Parti libéral que pour l’intérêt public. La juge Charbonneau n’a pas à prendre ses directives d’un discours partisan. Où serait l’indépendance? », a ajouté Stéphane Bergeron. 
Financement des partis politiques : pas à huis clos
Par ailleurs, le député demande que, mercredi prochain, le gouvernement modifie aussi le décret pour que l’importante question du financement des partis politiques ne soit pas abordée à huis clos, mais devant les caméras. « Comme élus, nous avons la responsabilité de redonner confiance aux citoyens. Le gouvernement doit donc s’assurer que toute la question du financement des partis politiques ne soit pas traitée derrière des portes closes, comme c’est prévu actuellement », a conclu Stéphane Bergeron.

20 oct. 2011

INTERVENTION D'AMIR KHADIR À L'ASSEMBLÉE NATIONALE... À QUI SE SENT VISER...

M. Khadir: Merci, M. le Président. Donc, Québec solidaire joint sa voix à la voix de l'Assemblée nationale pour offrir des excuses du Québec à tous ces gens qui ont été déracinés, à la Gaspésie toute entière et à ces hommes et à ces femmes qui ont été touchés par cette erreur grave de l'histoire.
Des excuses sincères sont aussi une promesse sincère de ne plus répéter l'erreur. L'expropriation qui a mené à la création du parc Forillon est une erreur qui porte en elle une leçon particulièrement importante pour l'avenir du Québec, l'avenir de notre action en tant que gouvernement, en tant que société. Particulièrement importante que le but visé par cette expropriation, outre les promesses d'emplois, était un but particulièrement noble. C'était de créer un parc national, c'était de créer un espace pour préserver la nature. Alors, on constate malheureusement que, malgré la noblesse du but et de l'objectif visé, le jugement de l'histoire est particulièrement sévère.

Alors, imaginons aujourd'hui, pour que cette leçon serve à quelque chose, imaginons quel sera le jugement de l'histoire pour les actions que nous poserons aujourd'hui, quand le but visé ce n'est pas de protéger un territoire, ce n'est pas de créer un parc national, ce n'est pas dans le but de protéger le bien commun, mais dans le but uniquement de poursuivre une activité économique ou, pire encore, de créer une activé économique dont l'intérêt principal consiste à alimenter des intérêts privés avec une activité... accompagnés d'une activité qui a une conséquence environnementale sur la santé des gens, sur la nature environnante ou, pire encore, une activité industrielle ou commerciale polluante.

Quel va être le jugement de l'histoire? Ça ne veut pas dire que... n'importe quel ne peut pas commettre cette erreur. Ça veut dire qu'on a un devoir, une obligation, dans la perspective du développement durable, de consulter les populations, de les impliquer dans les décisions que nous prenons en tant que décideurs publics. Même un gouvernement de gauche pour lequel j'ai la plus grande estime en Bolivie aujourd'hui réalise qu'il a commis une erreur pour ouvrir une route pour désentraver une région, avec la volonté réelle d'améliorer le sort de la population parce que ce gouvernement n'a pas consulté une population touchée, en premier lieu, dans la zone de l'Amazonie.

Donc, mon intervention est dans le but de nous rappeler, sans cibler qui que ce soit, pour dire que, comme société et comme gouvernement, si on est sincères dans ces excuses, la première chose à faire, c'est que ces excuses doivent servir à illustrer nos décisions aujourd'hui dans le développement du Nord, dans le développement de nos régions, dans le développement de notre industrie minière, dans le développement de notre industrie, partout où elle est. Alors, j'espère que ces excuses sont bien senties et sincères et j'espère que ces excuses sont également une promesse de toute l'Assemblée nationale d'agir pour que nous ne recommencions pas cette erreur.

18 oct. 2011

MORATOIRE SUR LE PROLONGEMENT DE L'AUTOROUTE 73...

LETTRE ADRESSÉE AU MINISTRE DES TRANSPORTS DE LA PART DES TROIS ORGANISATIONS SUIVANTES:

Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec

Fédération des chambres de commerce du Québec

Association pour la santé publique du Québec

Québec, 17 octobre 2011

Monsieur Pierre Moreau
Ministre des Transports
Place Haute-Ville
700, boul. René-Lévesque Est 29e étage
Québec (Québec) G1R 5H1

Objet : Demande de moratoire sur le développement autoroutier au bénéfice de la réfection des infrastructures routières et de la consolidation des transports collectifs

Monsieur le ministre,

L’actualité récente révèle de façon criante les conséquences d’un sous-investissement chronique en matière de réfection du réseau routier supérieur et de consolidation des réseaux de transports collectifs dans les grandes agglomérations du Québec. Les accidents et interventions d’urgence sur les ponts, tunnels, échangeurs et viaducs se multiplient, alors que plusieurs grands réseaux de transports collectifs montrent des signes manifestes de saturation. Nous nous inquiétons vivement des impacts économiques, sociaux, environnementaux et de santé qu’engendre cette situation.

Nous sommes conscients que les besoins urgents en matière de réfection des grandes infrastructures de transports et de consolidation des réseaux de transport collectif se chiffrent à plusieurs milliards de dollars au cours des prochaines années. Nous savons d’autre part que les sources actuelles de financement ne suffisent pas à répondre à l’ensemble des besoins.

Selon les données de votre ministère, le gouvernement du Québec prévoit investir 16,9 milliards de dollars dans le réseau routier et 2,9 milliards de dollars dans les transports collectifs au cours des 5 prochaines années. De ces sommes, votre gouvernement compte consacrer quelque 5,4 milliards de dollars d’ici 2015 à la construction, à l’agrandissement ou au parachèvement de nouvelles routes, autoroutes et autres équipements qu'il faudra à leur tour entretenir.

Dans le contexte financier actuel, nous considérons aujourd’hui difficilement justifiable la poursuite de ces investissements massifs dans le développement de nouvelles infrastructures autoroutières.

C’est pourquoi nous vous demandons de surseoir au développement prévu de ces nouvelles infrastructures routières dans les grands centres urbains du Québec et de réallouer les sommes ainsi dégagées au bénéfice de la réfection des infrastructures routières existantes et de la consolidation et du développement des réseaux de transports collectifs.

Nous estimons, de façon conservatrice, qu’une marge de manoeuvre de quelque 3 milliards de dollars pourrait ainsi être affectée à ces fins au cours des 5 prochaines années. Un document d’accompagnement, joint à la présente, illustre nos propos à partir d’une analyse des données budgétaires pertinentes.

Alors que les travaux de réfection des infrastructures routières se multiplient dans les grandes villes du Québec, vous n’êtes pas sans savoir que les transports collectifs absorbent les impacts de ces grands chantiers de construction et jouissent d’une forte augmentation d’achalandage partout sur le territoire. Plusieurs de ces réseaux sont actuellement saturés, rendant urgentes les mesures de mitigation et l’augmentation de l’offre de transport. Rappelons que pour la seule région de Montréal, la Communauté métropolitaine de Montréal évalue à 10,3 milliards de dollars les sommes nécessaires d’ici 2020 au seul maintien des services actuels, sans compter les besoins de développement qui s’élèvent à 12,6 milliards pour la même période.


Des investissements majeurs dans plusieurs autres grandes villes du Québec – Capitale nationale, Outaouais, Sherbrooke – seront également nécessaires pour répondre aux besoins actuels et à la forte croissance de la demande.

Sur cette base, il va sans dire que les 590 millions de dollars annuels prévu par le gouvernement du Québec entre 2010 et 2015 pour le maintien et le développement des services actuels de transports collectifs à l’échelle du Québec sont nettement insuffisants.

Nous vous demandons donc aujourd’hui de suspendre le développement de nouvelles infrastructures routières, à l’exception des chantiers en cours. L’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ) et la Direction de santé publique de Montréal se sont d'ailleurs montrées favorables à un tel moratoire. Nous souhaitons par ailleurs que les sommes ainsi dégagées soient réallouées à la réfection du réseau routier et la consolidation et au développement des transports collectifs. Nous souhaitons que le gouvernement prenne un tel virage dès le prochain budget du Québec.

Nous sommes conscients que notre proposition ne saurait, à elle seule, répondre à l’ensemble des besoins pressants de nos systèmes de transport, sur lesquels repose une très grande partie de
l’économie du Québec. Nous croyons par contre qu’un tel geste doit être posé, et qu’il devra être accompagné d’autres mesures financières et budgétaires. Nous vous offrons tout notre soutien dans l’identification de ces mesures.

Espérant la réception favorable de notre proposition, recevez, monsieur le ministre, l’expression de notre haute considération.

Christian Savard
Directeur général de Vivre en Ville et représentant de TRANSIT, l'Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec

Françoise Bertrand,
Présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec

Lucie Thibodeau
Présidente de l'Association pour la santé publique du Québec

1 Gouvernement du Québec, 2011. Budget de dépenses 2011-2012 : Volume IV (p. 104)
2 Communauté métropolitaine de Montréal (2011). Investir dans la mobilité durable du Grand Montréal. Mémoire présenté dans le cadre des consultations prébudgétaires 2011-2012 du gouvernement du Québec.

3 Gouvernement du Québec, 2011. Budget 2011-2012 : Plan budgétaire (section C.63).

4 Radio-Canada, Le Téléjournal, Entrevue avec Michel Gagnon, président de l’APIGQ, 5 août 2011.

5 Direction de santé publique de Montréal, présentation dans le cadre des consultations sur le Plan métropolitain d’aménagement durable (PMAD), 29 septembre 2011, p.7.

3 oct. 2011

APRÈS LA LOI 2... LE NÉANT

Depuis la sanction de la Loi 2 par l'Assemblée nationale du Québec, sensée « lever les obstacles qui retardent ce projet et de poursuivre les travaux le plus rapidement », avait déclaré le regretté ministre des Transports Sam Hamad dans son communiqué à l'annonce du projet de loi 2, sous les applaudissements en grande pompe de nos élus assoiffés de justice et de démocratie...

Voilà LE NÉANT, LA NULLITÉ ABSOLUE, LE VIDE, L'ABSENCE, SI PROCHE DU RIEN, LA MORT... le NIHILISME des huissiers, ingénieurs, ministres, maires, minus, retraités, impotents, journalistes, d'Y. Radote, des Poulin, Thibodeau, Carette, Fecteau et p'tits amis et compagnies, qui ne croient en rien, se foutent de tout et se moquent de tout le monde... aucun bruit des bulldozers, des engins, ni même une p'tite pelle... pas d'harceleur, de tueur à gages, de menteur... sinon quelques vaches, des champs, des feuilles d'automne, le silence de la campagne... l'amour, la joie, la peine.

C'est ennuyant, NON ? Faudrait bien que ça bouge un peu...  Proposez-nous quelques idées.

Écrivez-nous au : partisansdutraceouest@sogetel.net

Merci